Analyse

Economie : que s’est-il passé ces derniers mois ?

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"Ces évolutions ont de profondes répercussions sur les perspectives d'investissement à long terme, avec notamment une inflation plus persistante que par le passé dans les principales économies."

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« Ces évolutions ont de profondes répercussions sur les perspectives d’investissement à long terme, avec notamment une inflation plus persistante que par le passé dans les principales économies. »

 

Que s’est-il passé ces derniers mois ?

Le système économique a subi une série de chocs : perturbations de la chaîne d’approvisionnement, flambée des prix des matières premières et resserrement rapide des conditions financières. Ces tendances créent une grande incertitude quant aux perspectives à court terme et laissent présager une forte volatilité sur les marchés financiers*.

Les marchés boursiers mondiaux ont perdu 20 % de leur valeur cette année, signe distinctif d’un marché baissier. Au lieu de fournir une protection, les obligations d’État ont produit une forte performance négative. Les actifs dans la zone positive (actions latino-américaines, USD et matières premières) se raréfient.

Les tensions géopolitiques persistantes, la forte inflation et la hausse des taux d’intérêt rendent la situation actuelle extrêmement difficile pour les investisseurs. Néanmoins, si l’inflation diminue, nous nous attendons à ce que les performances des marchés financiers s’améliorent d’ici la fin de 2022, ce qui réduira la nécessité d’une action agressive des banques centrales pour ralentir la demande et l ‘économie. La principale menace pesant sur les perspectives reste une récession par un durcicement des politiques des banques centrales visant à contenir l’inflation. Les différences géographiques se creusent et la situation varient selon les pays et les régions. Les perspectives de l’Europe et de certains pays émergents se révèlent particulièrement fragiles.

Scénario concernant l’inflation

La plupart des économies sont proches d’avoir dépassé le « pic de douleur » infligé par la hausse des prix. Toutefois, cette période de « ralentissement » prendra du temps pour se matérialiser.

Un changement potentiel de régime à plus long terme

La hausse des taux d’intérêt et la nouvelle corrélation entre les actions et les emprunts d’État laissent présager un changement de régime. Plusieurs thèmes structurels – dont la politique climatique, l’explosion à long terme de la demande de matières premières et la mise à mal de la mondialisation après plusieurs décennies de croissance – sont passés au premier plan.

Ces évolutions ont de profondes répercussions sur les perspectives d’investissement à long terme, avec notamment une inflation plus persistante que par le passé dans les principales économies.

Une phase de remontée des taux d’intérêt se profile. Ces tendances vont priver les marchés financiers d’un puissant catalyseur qui a caractérisé la dernière décennie. Les conséquences de la démondialisation, de la politique climatique et de l’augmentation des dépenses publiques laissent présager un régime économique plus volatil et des turbulences sur les marchés financiers.

De nouvelles opportunités pourraient également apparaître :

  • Une diversification géographique accrue, par exemple via les classes d’actifs asiatiques
  • Des stratégies thématiques permettant d’exploiter des thèmes liés à des mutations de long terme, à des prix raisonnables
  • Via les actifs réels (immobilier, infrastructures, …) et d’autres « nouveaux actifs diversificateurs », permettant de renforcer la résilience des portefeuilles.

 

Conséquences en matière d’investissement selon les maisons de gestion : 

Nous restons prudents dans nos opinions en raison des incertitudes sans précédent de la conjoncture actuelle. Mais ces préoccupations doivent être analysées à l’aune des facteurs déjà intégrés dans les prix du marché.

Après la correction des marchés, les valorisations ont diminué et le pessimisme prédomine. C’est pourquoi nous pensons que les marchés vont évoluer dans une fourchette étroite à court terme.

Les Obligations :

Compte tenu de l’évolution récente des marchés, les valorisations des obligations sont redevenues attractives et pourraient offrir de bonnes opportunités de génération de revenus à l’échelle mondiale. C’est notamment le cas des obligations privées, en particulier en Asie.

Les Actions :

Nous continuons à privilégier les actions décotées (value) et les valeurs défensives (moins sensibles à la conjoncture économique). Nous surveillons néanmoins un possible regain d’intérêt en faveur des valeurs de croissance actuellement sous pression, si les taux d’intérêt venaient à se stabiliser. Les actions chinoises pourraient profiter des politiques de soutien des autorités et de valorisations plus attractives.

Dollar américain :

Après s’être apprécié l’année dernière, nous pensons que le dollar américain va quelque peu faiblir au second semestre. Mais cela dépend bien sûr de l’évolution de la politique de la banque centrale et des perspectives économiques.

Les Allocation d’actifs

Il reste essentiel d’intégrer à nos portefeuilles des actifs protégeant contre l’inflation. Cela implique de rechercher davantage de « flux de trésorerie réels » dans certaines classes d’actifs, comme les infrastructures et les valeurs foncières.

Après avoir enregistré des performances stupéfiantes, les matières premières peuvent encore contribuer à la défense de nos portefeuilles, mais leur intérêt a diminué d’un point de vue stratégique.